Suite au précédent article, je m’y engage, chers lecteurs, celui-ci sera court. Hier, j’avais fait la promesse d’envoyer quelques nouvelles fraîches et je souhaite donc y rester consciencieusement fidèle, même si les médias Français relaient « l’affaire Carlos Ghosn » sans relâche depuis lundi dix-neuf novembre. J’ose donc prendre le risque de finir de vous lasser.
Consciente que je ne pourrai pas ajouter des faits et une analyse plus fine et plus poussée que celle de la justice, des journalistes, des jeux politiques et des contrastes culturels, je vous envoie quelques clins d’œil depuis l’endroit devenu, en quelques jours, le plus chaud du Japon et de la France, endroit que vous avez le privilège de connaitre comme moi, grâce à ce voyage. Pour vous aider à mesurer ce privilège si c’était nécessaire, je suis retournée sur les lieux suspectés du crime, me suis installée sur une passerelle et sans bouger, j’ai regardé à droite vers notre tour et à gauche vers celle voisine de Nissan – ce sont les premières photos jointes. Ensuite, j’ai pensé à vous.
Mon premier clin d’œil est un mystère. Celui d’avoir voulu réaliser pour vous un tableau complet du quartier « Minato Mirai » avant de le quitter un jour prochain, et par là même d’avoir rédigé seulement deux jours avant le scandale qui nous secoue, un article au sujet des voitures de luxe, de sport et de course, sujet auquel je suis plutôt hermétiquement fermée habituellement. Alors que je m’en étonne toujours moi-même mais m’en ouvrais à L., celui-ci m’a répondu d’un air entendu et complice : « Oui, oui, ma chérie, tu es magicienne. » J’aurais aimé vous dessiner un smiley à la bouche entièrement recourbée vers le bas, pour vous figurer mon visage à cette réplique plutôt taquine. Pour changer de sujet, j’ai dû passer très vite à mon deuxième clin d’œil.
Il est une mise en abîme. Je vous laisse observer la presse qui vous fera elle-même observer Nissan et vous enverra les prochains événements qui n’étaient toujours pas arrivés hier à 16 h 00 – vous verrez à la luminosité changeante des photos que les journalistes y ont passé au moins la journée.
Mon troisième clin d’œil est un vrai clin d’œil. Il s’agit d’une publicité gigantesque accrochée au-dessus de la passerelle publique qui traverse le siège social et surplombe le « show room » de Nissan : « Leave nothing behind » (« ne laissez rien derrière (vous) » pour la traduction très littérale) m’a doucement fait sourire en pensant à « l’affaire » et à Carlos Ghosn.
Mon quatrième et dernier clin d’œil va à une fidèle lectrice qui m’avait fait part de son judicieux étonnement suite à ce fameux article* qui aura au moins servi à planter le décors : « Pas de présentations de voitures électriques ou recyclables… » Je peux maintenant lui répondre positivement et en image : Nissan s’en occupe avec énergie, pour le développement futur de l’entreprise.
J’ai donc décidé de prier un peu pour elle – vous aurez compris que nous y sommes vite entraînés au Japon – afin que même dans la tourmente, elle garde le cap de la transition énergétique de ses véhicules et de l’arrivée de la conduite autonome.
Sur ces bonnes paroles, je vous fais une dernière promesse car j’ai encore beaucoup d’autres choses à partager avec vous : je ne vous parlerai plus de Carlos Ghosn ni de « l’affaire », à moins qu’un nouvel événement extraordinaire et déconcertant ne vienne secouer notre belle ville de Yokohama et son quartier « Minato Mirai », un peu froid et sans âme mais sous les feux des projecteurs actuellement.
A très bientôt, chers lecteurs.
* Voir l’article Luxe et passion
Incroyable que tu soies si proche du lieu de l’ « affaire »… Hâte d’apprendre ce qui va arriver à M. Ghosn. Merci de nous avoir fait un reportage « live » !
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Oui, vous êtes de sacrés privilégiés !!! 😉
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